Environnement
- Publié le 15 décembre 2020

Le composteur Voltaire

Rencontre avec Marie-Philippe Germain, référente du composteur Voltaire

Contenu

             

Comment vous est venue l’idée de participer à un composteur de quartier ?

Ce qui m’a mise en mouvement sur les questions écologiques, c’est le film « Demain » de Cyril Dion et Mélanie Laurent. Je suis allée le voir en traînant les pieds, parce que ma conscience me disait qu’il le fallait, mais je craignais d’entendre une fois de plus ce discours moralisateur, pessimiste et décourageant. Au lieu de cela, j’ai vu plein d’initiatives heureuses, joyeuses, qui marchent et qui créent du lien, portées par des personnes lumineuses. J’ai compris que nous avions tous le pouvoir de faire bouger les choses et qu’il fallait que j’arrête de me trouver des excuses pour ne rien faire. J’en suis ressortie pleine d’énergie, d’envie de m’investir à mon échelle, de faire ma part.

Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours été sensible à la problématique des déchets et du gaspillage. C’est donc tout naturellement que j’ai orienté mon action en tant que citoyenne vers le compostage.

Dans les critiques des composteurs, on entend souvent que ça prend du temps, que c’est contraignant, notamment lors des vacances. Vous qui êtes référente, combien de temps consacrez-vous au compostage ?

Je fais une permanence d’une heure par mois, je participe aux « retournements » une fois par trimestre (1/2 journée), je m’occupe du suivi des adhérents et je participe à deux ou trois réunions de référents par an. C’est tout à fait gérable quand on travaille à plein temps et que l’on partage son temps entre deux régions comme c’est mon cas. C’est aussi l’occasion de rencontrer plein de gens sympas et de participer à la vie du quartier.

(et si vous êtes adhérent et peu bavard, ça peut être encore plus rapide !)

Une des difficultés des composteurs consiste l’apport en broyat. Qu’en est-il pour votre composteur ?

Ce n’est pas toujours simple. Il faut être aux aguets et réactif quand une occasion (un élagueur par exemple) se présente. Il nous faut parfois traverser la métropole pour récupérer la précieuse matière sèche*.

Quelles évolutions observez-vous autour du compostage dans votre quartier ?

Nous avons énormément de demandes d’adhésion de la part de personnes qui ne conçoivent plus de jeter leurs déchets organiques pour qu’ils finissent incinérés, ce qui revient quand même à brûler de l’eau  alors que ces déchets sont de l’or.

Depuis quelques mois, j’ai constaté une éclosion de composteurs dans le quartier. Les choses bougent, c’est bien.

 

Pour vous aussi monter ou participer à un groupe de composteurs :

https://demarches.toodego.com/gestion-des-dechets/demande-de-compostage-collectif-quartier/

 

En savoir plus sur l'association Vol'terre Part-Dieu :

www.volterre.org

 

*Sur le sujet du broyat, le père-noël métropolitain vous a peut-être entendu… Restez connectés, on vous en dit plus bientôt !