Brahms 2 / Schumann 1

«Je ne vous cache pas que j’ai écrit un petit, petit concerto pour piano, avec un petit, petit soupçon de scherzo», écrit Brahms à la pianiste Elisabeth von Herzogenberg. En quatre mouvements comme une symphonie, l’ouvrage n’a rien de petit. Et, au piano, il lui faut un très grand. Depuis son succès au Concours Artur-Rubinstein dans les années soixante-dix, Emanuel Ax a largement montré qu’il pouvait prétendre à ce titre. Son dialogue avec Nikolaj Szeps-Znaider sera d’autant plus naturel que les deux hommes s’apprécient comme chambristes. Le chef cueillera ensuite les fleurs mahlériennes dans un mouvement de la Troisième Symphonie revu par Benjamin Britten, avant de retrouver Schumann pour l’aurore orchestrale qu’est sa Première Symphonie. «Comme un appel au réveil», disait le compositeur à propos de la première sonnerie des trompettes.

Johannes Brahms Concerto pour piano n° 2, en si bémol majeur
Gustav Mahler What the Wild Flowers Tell Me (arrangement de Benjamin Britten)
Robert Schumann Symphonie n° 1, en si bémol majeur, «Printemps»

Orchestre national de Lyon
Nikolaj Szeps-Znaider direction
Emanuel Ax piano