Fresque "Lyon, la santé, la vie"

La recherche scientifique pour la santé et la vie est au cœur du patrimoine intellectuel lyonnais.
Claude Bernard, Auguste Lumière, Victor Grignard, Rabelais, Léon Bérard, Louis Paufique, René Leriche… autant de grands noms de la médecine à qui des millions de gens doivent la vie !
En leur hommage, deux fresques sur les immeubles des laboratoires Lipha (Merck depuis les années 80).

La fresque murale est une spécificité lyonnaise. Pionnière en la matière, la ville répand aujourd’hui son savoir-faire : CitéCréation, coopérative d’artistes lyonnaise créée en 1978, réalise des fresques et trompe-l’œil dans le monde entier.

La Croix-Rouge française a acquis, en octobre 2011, un des deux immeubles des laboratoires Lipha (Merck depuis 1980), situés au 115 avenue Lacassagne, Lyon 3ème. Sur les deux bâtiments, dont celui de la Croix-Rouge française, deux fresques monumentales, sur le thème "Lyon, La Santé, La Vie", dans une dominante de bleu, ont été réalisées en 1993 par CitéCréation*, sur un total de 500 m². 30 portraits de personnages célèbres, tous liés à l’histoire de la médecine à Lyon, sont représentés.
La Croix-Rouge française a souhaité d’abord rénover, rafraîchir et protéger, par la pose d’un vernis, la partie de la fresque située sur l’immeuble dont elle est propriétaire. En tant que premier opérateur privé du champ médico-social et sanitaire en France, la Croix-Rouge française se devait d’entreprendre la restauration de la fresque, qui s’était largement défraîchie avec le temps. Elle a également réuni, en septembre 2012, un comité scientifique, constitué de personnalités externes et internes à la Croix-Rouge française, dont : le Pr Jean-François Mattei, ancien Ministre et Président de la Croix-Rouge française (2004-2012), et le Pr Thierry Philip, Vice-président puis 1er Conseiller spécial délégué à la recherche et à l’enseignement supérieur de la Région Rhône-Alpes (2004-2011), afin de réfléchir à la personnalisation et l’enrichissement de la fresque, avec des éléments liés à l’histoire, aux valeurs, et aux missions de l’association… tout en féminisant l’oeuvre murale monumentale. Ainsi, la fresque, rebaptisée « Humanisons la Vie ! », rend hommage, sur 400 m², aux personnages célèbres liés à l’histoire de la médecine à Lyon, ainsi qu’aux bénévoles, volontaires, étudiants et salariés de la Croix-Rouge française, engagés au quotidien dans l’action sociale, l’urgence/secourisme, la santé/autonomie, la formation et l’action internationale. Sabine Zlatin, fondatrice de la colonie des enfants d’Izieu en mai 1943, qui fut également infirmière à la Croix-Rouge française, occupe une place centrale dans la fresque, aux côtés d’Henry Dunant, le fondateur du Mouvement de la Croix-Rouge.

Les femmes et les hommes de la Croix-Rouge française, qui oeuvrent au quotidien auprès des plus vulnérables sont également représentés :
Un bénévole offre un repas à une personne en situation de précarité
Une secouriste pratique les gestes de premiers secours sur une per¬sonne accidentée
Une infirmière veille sur un enfant malade
Un aide-soignant réconforte une personne âgée dépendante
Des jeunes étudiants et bénévoles affichent leur enthousiasme pour leur engagement.

En bordure du trottoir, trois panneaux pédagogiques, financés par EPSON France, présentent les différentes figures et scènes illustrées sur la fresque. Les deux personnages principaux de la fresque de la Croix-Rouge française :

Témoin de la bataille de Solférino, en 1859, il improvise des secours avec le concours des populations civiles locales. Cette aide humaniste apportée aux soldats des deux camps sans discrimination est l’acte fondateur de la Croix-Rouge. Son livre Un souvenir de Solférino fonde le Droit Humanitaire moderne. Il reçoit le prix Nobel de la paix en 1901.

Juive polonaise arrivée en France dans les années 1920. Naturalisée en juillet 1939, elle suit des cours de formation d’infirmière militaire à la Croix-Rouge à Lille dès l’entrée en guerre. En 1941, à Montpellier, en dépit des mesures antisémites, elle s’engage pour sortir les enfants juifs des camps d’internement du Sud de la France. En mai 1943 elle fonde à Izieu, avec son époux Miron, la "Colonie des enfants réfugiés de l’Hérault", un abri pour des enfants juifs persécutés.

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© Jean-Michel Massin