Des urinoirs écologiques
En 2022, dans le cadre du projet global de retour à la terre, mené par la Ville et la Métropole de Lyon, l’expérimentation des urinoirs écologiques, qui permettent la récupération du phosphate, a été menée pendant 6 mois. Cette expérimentation répondait également à des enjeux locaux de salubrité publique.
Encore peu médiatisé, l’amenuisement des ressources en phosphate, indispensable à la pousse de tout végétal et donc à l’agriculture, est une menace majeure pour l’avenir de l’humanité. Cette ressource non renouvelable est en voie d’épuisement proche (d’ici moins de 100 ans). Elle est notamment perdue dans l’eau à travers les urines. La récupération des urines est ainsi un enjeu mondial de préservation du phosphate.
En 2022, dans le cadre du projet global de retour à la terre, mené par la Ville et la Métropole de Lyon, l’expérimentation des urinoirs écologiques, qui permettent la récupération du phosphate, a été menée pendant 6 mois. Cette expérimentation répondait également à des enjeux locaux de salubrité publique.
Les résultats ont dépassé les prévisions avec plus de 415 000 utilisations, avec même une sur-fréquentation au niveau des quais du Rhône (350 utilisations par jour en moyenne).
Bilan total :
120 000 litres d’urines collectés
500 m3 d’eau potable économisés
360 litres d’essence économisés
Les urines récoltées ont été utilisées pour l’enrichissement du compost issu des bornes à apport volontaire. Sur 6 mois, elles ont permis la fertilisation de 45 hectares de terres. Le total des urines récoltées, dépassant de loin les prévisions, n’ont pas pu être utilisées dans leur totalité. Elles auraient permis de fertiliser 160 hectares.
Malgré quelques actes de dégradation, sur un panel représentatif de 600 personnes interrogées, 90 % étaient satisfaits de ces derniers.
L’expérimentation se poursuit donc pour la période estivale de 2023, avec des améliorations prévues sur le mobilier choisi. A terme l’objectif est d’installer de façon pérenne, 70 à 80 urinoirs de ce type sur la ville.